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Toutes les photos sélectionnées par conférence (ou événement)
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Compte rendu du b'art du 18 Mai 2011  (62 éme du nom)

(par Didier)
Conférence"L'eau dans l'univers"
avec madame Thérèse ENCRENAZ
Thérèse ENCRENAZ, astrophysicienne, directeur de Recherche au CNRS et vice-présidente de l'Observatoire de Paris a clôturé de façon magistrale, la série des conférences organisées pour ce FESTIVALASTRO 2010 / 2011. En tant que grande spécialiste des atmosphères planétaires, elle nous a expliqué que dans l'Univers, l'eau se trouve ... PARTOUT.
Sur la Lune, mais aussi, ce qui est surprenant sur Mercure entre autres !
Il faut d'abord bien comprendre que l'eau, dont le symbole chimique est H²0 existe sous trois états possibles :

SOLIDE  LIQUIDE  VAPEUR

C'et uniquement la température de l'environnement, dirons-nous, qui fait se transformer les gouttes en glace ou en vapeur.

La Terre, de par ses différents climats est d'ailleurs la seule Planète où l'eau se trouve sous ces trois états. Enfin, la seule, pour l'instant, car les recherches avancent très vite en ce qui concerne notamment ce que l'on nomme les exoplanètes ou même les satellites des planètes de notre système solaire.
Ainsi Encelade,  satellite de Saturne, constitué de geysers composés d'eau carbonique mélangée à du gaz naturel, semblerait  suggérer la présence d'eau liquide sous sa surface. Thérèse ENCRENAZ  évoque pour ce satellite naturel le terme de CRYOVOLCANISME : littéralement "volcan de glace", lesquels se forment sur des lunes glacées tel Encelade. Les chercheurs pensent que les trois conditions pour créer la vie s'y retrouvent : chaleur, eau, molécules organiques. A suivre...

Europe également, satellite de Jupiter banquise de glace, semble regorger d'eau.

Bien évidemment, les astrophysiciens disposent de nombreux procédés notamment la SPECTROSCOPIE, pour observer la présence de cette eau dans l'Univers (mais aussi celle de l'Hélium, de l'Hydrogène, de l'Oxygène, du Carbone, de l'Azote, etc... éléments légers pour certains, plus lourds pour d'autres).


ISO, petit satellite lancé par l'ESA et qui vécut 2 ans et demi, guère plus, dans les années 1995 / 1998, permit de grandes avancées dans le domaine de l'observation (il faut dire que libéré de la pollution terrestre, il put donner de nombreuses et précieuses indications).

Tout d'abord qu'il y aurait de la vapeur d'eau dans les ... taches solaires (et ce, malgré les 3 000 degrés environnants !)

Ensuite que la création des planètes : telluriques, puis gazeuses, serait due en grande partie à la présence de cette eau. Ainsi les planètes massives posséderaient un coeur de glace, autour duquel seraient venus, sous l'effet de la gravitation, "s'accrocher" les multiples gaz qui la composent ; ce phénomène se nomme "accrétion". 

Madame ENCRENAZ nous parle ensuite de la Comète de Halley, rappelant au passage qu'un astéroïde est un fragment de roches, que l'on trouve proche du Soleil,
alors qu'une comète est un morceau de glace d'eau situé très loin du Soleil.
la comète de Halley fut à l'origine de bien des légendes, mais aussi des frayeurs !
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La comète sur la tapisserie de Bayeux (Source wikipedia)

La sonde Giotto qui la survola en 1986 nous donna beaucoup d'information sur la constitution des comètes.
Prochain passage (car elle existe toujours !)  le 28 juillet 2061. Moi, perso, je ne suis pas sûr d'être libre ce jour-là !

D'autres comètes célèbres :

Tchourioumov-Guerassimenko, survolée en 2004 par la sonde Rosetta
Hale-Bopp (du nom de ses découvreurs en 1995, laquelle aurait une cinquantaine de kilomètres de diamètre à peine ; ce qui semble "beaucoup", face aux 15 kilomètres à peine de celle de Halley).

Les comètes sont généralement des boules de neige sale, souvent composées de 80% d'eau et 20 % de gaz divers.

Madame ENCRENAZ nous parle ensuite des 4 satellites de Jupiter, nommés "galiléens" puisque c'est Galilée qui le premier les a observés en 1610 :
Io, Europe, Ganymède et Europe.
Europe précisément semblerait constitué de glace d'eau. Cette eau serait-elle également sous forme liquide ? A suivre...

En ce qui concerne les 4 planètes telluriques, (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) :
 Vénus regorge d'acide sulfurique et de soufre, et l'effet de serre qui y empêche toute vie n'incite pas au voyage, même si dans la mythologie gecque, Vénus / Aphrodite était la déesse de l'Amour !
On sait cependant qu'à l'origine, comme sur la Terre, il y avait de l'eau sur Vénus (.. je parle de la planète !), car on y a détecté de l'eau lourde : D2O. L'échappement atmosphérique a complètement transformé cette planète, voici environ 4 milliards d'années.

Mars, nanti de son C02 et de son Azote (N2) possède des saisons, comme la Terre, et subit de terribles vents (1/3 de l'atmosphère de Mars se condense).
L'eau a coulé sur Mars, on en est sûr. L'expédition "Mars Express", sonde spatiale de l'ESA lancée en juin 2003 (et qui prolongera en principe sa mission jusqu'en 2014) l'a en effet prouvé. Les argiles, la présence de sulfates (attestant d'un volcanisme passé) sont des témoins indiscutables. La question est de savoir à présent où est passée cette eau !
Rappelons que cette Planète (nommée comme le Dieu de la guerre chez les grecs : Mars/Arès) est de couleur rouge en raison des roches riches en fer oxydé qui la composent ,
et qu'on y trouve du peroxyde d'hydrogène (H2O2) nommé également : eau oxygénée.
Il est surpenant d'apprendre que si un jour il y a eu de la vie sur Mars, c'était au début de sa création, car depuis, son atmosphère est vraiment devenue invivable !

La Terre, elle, créditée de températures relativement clémentes (excepté bien sûr aux pôles ou dans certains déserts !) a permis un lent processus de transformation de sa constitution géologique et de ses couches atmosphériques, (dont la bien connue couche d'ozone). L'eau, étant restée liquide, a capturé et transformé au fond des mers les C02 et le H20, réduisant ainsi l'effet de serre. La vie est lentement apparue, sans qu'on sache encore trop comment.

Madame ENCRENAZ évoque ensuite pour les planètes "extrasolaires" ce qu'elle nomme la VELOCIMETRIE, une technique qui permet de mesurer la vitesse et la direction d'un fluide, ceci en s'appuyant sur ce que l'on nomme L'effet Doppler ( = le décalage constaté de fréquence d’une onde acoustique ou électromagnétique lorsqu'un émetteur (objet, planète) bouge). Exemple pour mieux comprendre (là je parle à des personnes qui comme moi n'y connaissent rien en physique...): le pinpon d'une voiture de pompier qui change de tonalité selon que le véhicule s'approche ou s'éloigne de nous.). Ces variations de sons sont nommées l'effet Doppler, alors que les variations des ondes lumineuses sont nommées Doppler-Fizeau.
Et bien il est curieux de constater que certaines explanètes géantes se trouvent juste à côté de leur étoile, ce qui n'est pas logique ! (les gaz, plus légers, auraient dû se disperser au loin !) Madame ENCRENAZ nous laisse entendre que le modèle de formation de ces exoplanètes (500 géantes répertoriées à ce jour)  est différent de celui des planètes du système solaire (= en spirale).

Dans un avenir proche, il y a fort à parier que nous allons découvrir des "exoterres", c'est à dire des planètes sinon semblables à notre Terre, du moins de sa taille (jusqu'ici, étant donné l'éloignement des planètes observées, on n'a l'oeil que sur des planètes Joviennes... = de la taille de Jupiter). Une vingtaine de ces "exoterres"ont déjà été repérées. Il faut à présent les étudier. C'est ce que font :

- Le télescope spatial du Cnes : Corot , lancé le 27 décembre 2006.
- Le télescope spatial Kepler développé par la NASA lancé le 7 mars 2009.

C'est ce que feront "bientôt" des missions à venir, déjà nommées Plato et Echo.

Les humains cherchent des zones d'habitabilité jusqu'aux fins fonds de l'univers. Une chose en tout cas est certaine : si une Terre existe "ailleurs", elle ne pourra être vivable que si les signatures spectrales observées par tous ces espions astronomiques se composent : d'eau, de méthane... mais surtout d'Ozone. Si vous avez ça sous la main, c'est le Nobel qui vous attend !
Voilà. J'ai essayé du mieux que j'ai pu de résumer cette passionnante conférence ! Merci à madame ENCRENAZ de l'avoir animée.

Les conférences du  FESTIVALASTRO sont terminées. Ne manquez pas celles de la saison prochaine (déjà prêtes : certaines en astro, d'autres non !)
Voir http://lesartsetliens.free.fr
Merci à toutes celles et tous ceux qui nous ont accompagnés dans ce petit voyage interplanétaire...

Il reste encore en Juin quelques animations à venir. Suivez le planning !

Bonnes vacances et à bientôt   

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Compte rendu du PIQUE-NIQUE du 8 Mai 2011 
organisé conjointement avec la CHANSONNETTE et les AMIS DU PARC DE LA POUDRERIE

ici =>

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Compte rendu du b'art du 7 Mai 2011  (61 éme du nom)

(par Didier)
Conférence"Histoire de l'Observation du Soleil à Meudon "
avec Régis LECOCGUEN

Régis LECOCGUEN, spécialiste de l'observation du Soleil à Meudon, nous a tout d'abord présenté les caractéristiques de ce dit-Soleil : Cette grosse étoile qui constitue à elle-seule 99,86 % de la masse du système solaire,  pourrait (si c'était un garage...) stocker plus de 1 600 000 planètes de la taille de la Terre ! Sa température est extrêmement variée :
de 5 800° en surface, à 15 millions en son centre que l'on appelle "le cœur"
en passant par 1 million de ° dans certaines couches, dont celle nommée Couronne. C'est une grosse boule essentiellement composée d'hélium et d'hydrogène, qui fonctionne comme une bombe atomique  (fusion nucléaire). Il lui reste environ 5 milliards d'années à vivre, date à laquelle il se transformera peu à peu en géante rouge, astre carnivore qui engloutira tout ou partie de notre Voie lactée ! Chose extrêmement étonnante, il faut à un photon : 1 million d'année pour traverser toutes les couches successives à l'intérieur du Soleil et 8 mn pour franchir les 150 millions de km qui le séparent de notre planète Terre. Belle performance !

Régis nous présente ensuite les célébrités qui ont fait l'histoire du site de Meudon, lieu qu'il connaît bien puisqu'il y travaille depuis 10 ans, et qu'il est accrédité pour le faire visiter à des tourisites ou à des passionnés !

Le fondateur de cet Observatoire est Jules JANSSENS (1824 / 1907) qui  l'un des tous premiers associa à l'astronomie les études sur "la spectroscopie" (c'est à dire sa décomposition sur une échelle d'énergie : le son, la lumière...). Pour avoir une meilleure vue sur le Soleil, observation débarrassée des pollutions lumineuses et atmosphériques,  il grimpa (c'est le mot) sur le Mont Blanc pour y établir un observatoire. À partir de 1888, et malgré son âge et son infirmité, il fit trois fois l'ascension  pour installer tout en haut (à 4 800 m d'altitude), une lunette de 30 cm. Cet observatoire ne resta en place qu'une quinzaine d'années. Il publia en 1904 "l'Atlas de photographies solaires", près de 6 000 prises de vue, en grande partie obtenues à l'observatoire de Meudon. Devenu célèbre par ces clichés, il permit à l'Observatoire de Meudon d'acquérir ses lettres de noblesse quant à l'observation du Soleil.
Henri Deslandres (1853-1948) lui succéda, puis Lucien d’Azambuja (1884-1970) et surtout Bernard Lyot (1897-1952). Ce dernier, dont Régis nous dit qu' aujourd'hui encore, les astrophysiciens se servent de ses inventions, notamment
 :

- le filtre polarisant,

- le polissage des lentilles dans le coronographe (La coronographie est une technique qui consiste à observer le Soleil comme s'il était caché par une éclipse totale). Ainsi, seule la couronne de l'étoile apparaît, car elle n'est plus « noyée » par la lumière de la photosphère (le disque stellaire).

Régis nous parla ensuite de diverses techniques d'observation :

- La polarimétrie (qui donne des informations sur les chgamps magnétiques du Soleil.
- Les héliographes
- La spectroscopie
- Le magnétographe, etc.

Enfin la vie de la Tour Solaire de Meudon, dans laquelle Régis et ses collègues travaillent et qui, malgré une utilité toujours d'actualité, tombe littéralement, sinon en ruine, du moins en décrépitude. Manque de moyens, comme d'habitude (l'ascenseur est en panne... Il faut être sportif, en plus d'être astronome, pour monter observer !)

Cette conférence instructive et menée de façon astrale, si j'ose dire, se termina comme à l'accoutumée au restaurant, où une fine équipe, reifit une fois encore le monde et l'univers, en dgustant des plats exotiques et succulents au restaurant "Le grand mandarin" que je vous recommande.

Retrouvez ici=> le PDF de la conférence de Régis LOCOCGUEN que je remercie une fois encore d'être intervenu à LIVRY-GARGAN dans le cadre du FESTIVALASTROLIVRY, qui, il faut bien le dire, touche à sa fin...

N'hésitez pas cependant à vous joindre à nous dès septembre 2010, puisque (le planning est déjà prêt !) les b'ars des sciences vont revenir pour une 7ème saison !

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Compte rendu du b'art du 30 Avril 2011  (60 éme du nom)

(par Didier)
Conférence"25 siècles de musique et d'astronomie de Pythagore à Voyage-II "  
avec Dominique PROUST

Monsieur PROUST, que les habitués du monde de la musique connaissent tout autant que ceux du monde de l'astronomie, est venu à LIVRY-GARGAN évoquer ces deux passions qui depuis de très nombreuses années lui font parcourir la Terre (et je dirai même l'Univers !) :

L'astronomie et la Musique.

En tant que chercheur d'abord, astrophysicien, mais également organiste :


- Astronome pour observer le ciel et poursuivre ses recherches de cosmologie ...
- Organiste pour jouer dans les plus grandes Eglises et Cathédrales de notre Planète : Brésil, Canada, Chili, Australie, mais aussi Notre Dame ou Saint Sulpice.


Une sorte de savant mélomane dont on se demande s'il est astronome musicien ou l'inverse. Un peu comme un certain monsieur d'Ingres qui excellait en tout !

Sa conférence qui évoque de façon détaillée et judicieusement  imagée, les étapes de notre Histoire et ce depuis Pythagore jusqu'à nos jours, nous fait parcourir les progrès, les essais, les inventions, les errements des grands de ce monde. Fait remarquable : tous les scientifiques célèbres, à un moment ou un autre, se sont intéressés, au cours des siècles, à cette union, ce "parallèle cosmique" que faisait la musique avec l'astronomie.

Pas évident au départ de s'imaginer que des mathématiciens, des savants, tels Platon ou Pythagore associeraient à chaque planète un son, et ce, en rapport avec la distance de cet astre vis à vis de la Terre. Comment comprendre, à moins d'être un professionnel de la Musique (un petit coucou ici à ma collègue, professeur spécialisée d'éducation musicale Agnès WEINTRAUB). que l'on construise une gamme complète en observant Vénus, Mars ou la Lune ?

Déjà 5 siècles avant Jésus-Christ, des hommes avaient créé un parallèle musical avec l'Univers et il leur fallut beaucoup de patience et d'imagination pour entendre ces "Musiques Célestes", ces "Harmonies des Sphères"...

"Harmonies des Sphères" que je vous conseille de vous procurer, est le titre d'un ouvrage de monsieur PROUST !

Egrenant ainsi, au cours de sa conférence, le nom d'illustres chercheurs et musiciens : CICéRON, Nicolas ORESME, DANTE, COPERNIC, FOUCAULT, MOZART, EINSTEIN...
d'autres, moins connus :  PLOTIN, BOèCE, CAPELLA, CAVAILLé-COLL, Gerbert d'AURILLAC, etc.
Monsieur PROUST,  avec une décontraction apaisante et un humour franchement apprécié, a évoqué devant nous le lent cheminement parallèle, entre la musique et l'astronomie.

Pourquoi tant de gens se sont -ils intéressés à la musique pour en faire sinon une dualité, du moins une vraie correspondance (plutôt que la peinture ou la poésie) ?

Pourquoi  avoir ainsi tenté de faire si souvent un lien... oserai-je "organique" entre les astres et les sons, la mélodie, les notes ?

Les Terriens contemporains n'ont pas brisé la chaîne "Musique / Astronomie" puisque la sonde Voyager II, lancée le 20 Août 1977, transporte à son bord 27 oeuvres musicales représentatives de tous les styles connus sur terre (Du Jazz à Beethoven, en passant par de la musique chinoise ou sénégalaise.) Aux dernières nouvelles, cette sonde se promène à 95 Unités astronomiques de la Terre (Pour info, Une unité astronomique vaut environ 149 597 870,7 km = la distance Terre / Soleil ). Un peu loin pour aller au concert, mais performance remarquable pour tenter de chercher au-delà de notre Univers, une présence de vie éventuelle. 

Avant de conclure, voici les premiers mots de la conférence de monsieur PROUST. J'ai pensé qu'il était bon de les mettre ici pour que vous compreniez bien sa démarche scientifique tout autant qu'artistique :

De Pythagore qui expliquait la mécanique céleste cinq siècles avant notre ère en associant à chaque planète une note de la gamme, aux sondes spatiales Voyager transportant des témoignages musicaux de notre monde vers d'hypothétiques civilisations dans les profondeurs interstellaires, la dualité du cosmos et de la musique défie le temps. Des anciens grecs aux néoplatoniciens, du haut Moyen-âge à Copernic, Kepler, Galilée, du Siècle des Lumières à la période contemporaine, c'est dans cette analogie que notre monde semble avoir puisé une bonne partie de ses conceptions de l'Univers.

Merci Monsieur PROUST de nous avoir ainsi enchantés. Il est bon parfois de se rendre compte que le quotidien est parfois lié à des notions abstraites qui, au final deviennent incontournables : la Musique en fait partie. Il faut toute la sagesse et le courage de personnes telles que vous pour éclairicir les choses et ... faire chanter la Vie !

N'hésitez pas à vous procurer également le CD de monsieur PROUST
(
enregistré au grand orgue CAVALLé-COLL de l'abbatiale Saint-Etienne de CAEN)

Prix : 15 euros
(Je peux me charger de la commande si cela vous intéresse).

 Retrouvez ici la conférence en pdf

Merci Monsieur PROUST de votre venue à LIVRY-GARGAN !
(Message personnel ; merci également de m'avoir parlé de Yeyette et de Robert, vos amis d'autrefois, mon tonton et ma tata... qui me manquent tant)  

Comme à l'accoutumée, la soirée s'est terminée au RESTAURANT FRANCO-INDIEN.
Joyeux moments.

Joignez-vous à nous !

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Voir le compte rendu de notre  voyage en Arménie du 18 au 25 avril 2011  (=>ici)

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Compte rendu du b'art du 6 Avril 2011  (59éme du nom)

(par Didier)
Conférence"Les bâtisseurs du ciel "  avec Jean-Pierre LUMINET

Jean-Pierre LUMINET est venu à LIVRY-GARGAN ! Mais oui ! Cet illustre et surtout sympathique astronome écrivain et poète, a gentiment accepté de venir chez nous ; en banlieue. Tout cela pour fêter le FESTIVALASTROLIVRY dont quelques dates importantes restent encore à venir.

Après avoir participé à une séance de dédicace à l'espace culturel du Centre Leclerc de Clichy-sous-Bois, il s'est rendu au château de la forêt pour évoquer ces fameux "bâtisseurs du ciel", ces scientifiques, mathématiciens, astrophysiciens célèbres qui ont marqué l'histoire du monde, et dont il a lui-même retracé la vie romancée dans ses différents ouvrages.

Avec passion et simplicité, il nous a raconté l'aventure de l'astronomie depuis Euclide et Aristarque de Samos (lesquels 300 ans avant J.C., calculèrent respectivement, l'un la surface de la Terre , l'autre la distance Terre / Soleil... avec quelques imprécisions ; on lui pardonne).

Jean-Pierre LUMINET nous rappela dès lors, avec beaucoup d'insistance qu'à ces époques anciennes, et ce, jusqu'à la fin du XVIème siècle, on croyait que la Terre était au centre de l'Univers. Tous les astres visibles lui tournant autour et en cercle, Soleil compris. Cette théorie de "géocentrisme" fut développée par Aristote, Ptolémée (dans l'Almageste), mais aussi, au cours des siècles par bon nombre de savants craintifs de l'ordre établi par l'Eglise. Comment oser en effet affronter la Sainte Eglise, si puissante et convaincue que Dieu avait créé l'Univers en commençant par la Terre. Il fallut beaucoup de calculs, d'errements, de renoncements, de secrets, mais aussi de courage et de persistance pour convenir de ce qui aujourd"hui est une évidence pour tout le monde : Le Soleil est au centre de l'Univers, et non la Terre (Héliocentrisme) et tout ce qui lui tourne autour le fait non pas en cercle, mais en ellipse.

Copernic, Newton, Ticho Brahé, Galilée, puis Kepler démontrèrent, chacun à leur époque et à leur façon cet état de fait, en marquant l'HISTOIRE, mais aussi en faisant évoluer de façon considérable nos connaissances dans les domaines de l'astronomie, la science, les mathématiques, l'optique, l'humanisme.

Jean-Pierre LUMINET nous lut quelques extraits de ses passionnants romans, lesquels retracent ces siècles de ... révolutions (mot bien approprié) depuis Euclide jusqu'à Newton. Avec la force et le talent d'un écrivain hors pair, il a inventé le roman scientifique, à l'instar d'un Hugo face au roman historique ou d'un Zola, d'un Balzac, traitant des phénomènes sociaux.

La littérature au service de la science  !

Je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer ses divers romans dont vous trouverez la liste ici   (entre autres).

Je peux même, si vous le désirez, me charger de la commande de ces ouvrages.

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Monsieur LUMINET accepta ensuite de dîner avec quelques fidèles du festival. Nul doute que cette journée somme toute banale pour un scientifique sollicité et débordé tel que lui, restera à LIVRY-GARGAN, gravée dans nos mémoires, comme un grand moment de partage, d'amitié et de savoirs.

Merci infiniment à lui de sa disponibilité, de sa gentillesse (je dirai provençale, avé l'açen !) et surtout de son talent de conteur !       

Monsieur LUMINET est également poète, comme nous l'ont si bien démontré Louis FALAVIGNA et Gérard PERRAULT lors de notre 52ème b'art des sciences intitulé  :

"Poésie et astronomie"
D'après l'anthologie "Les poètes et l'univers" de Jean-Pierre LUMINET
aux éditions "cherche midi"

Vous aussi, venez partager avec nous ces instants inoubliables !

Prochaine conférence :
samedi 30 avril à 17 heures à la médiathèque

25 siècles de musique et d'astronomie, de Pythagore àVoyager-II

avec
 
Dominique Proust

Venez nombreux !

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Compte rendu du b'art du 16 Mars 2011  (58éme du nom)

(par Bernard Lhéritier du Cercle des Amateurs d'astronomie)
Conférence"L'exploration du système solaire par les sondes spatiales : de 1960 à 2010"
avec Régis COURTIN (L.E.S.I.A.)

L'ère spatiale, initiée en octobre 1957, a dépassé les 50 ans. Un bilan est donc légitime.

I Un moyen de transport : la propulsion gravitationnelle

A la fin des années 50, on envisage un voyage de 30 ans pour aller jusqu'à Saturne. Mais déjà en 1951, un étudiant en physique à Los Angeles, Michael Minovitch, propose une solution pour gagner du temps et économiser du carburant. Il se fonde sur les calculs d'Henri Pointcarré résolvant le problème de l'attraction à trois corps. Il sait aussi que Tisserand a confirmé les résultats de Pointcarré en observant les comètes, qui voient leurs trajectoires déviées au voisinage d'une planète jouant le rôle de troisième corps.

Minovitch propose qu'une sonde ne se dirige pas directement vers une cible lointaine selon " l'orbite de Ohmann ". Au lieu de cela, l'engin exécuterait des passages à proximité de quelques planètes dont elle subirait l'attraction. Le déplacement de la planète sur son orbite donnera à la sonde une accélération importante. Si l'on pense que la Terre se déplace sur son orbite à 30 Km par seconde, on voit qu'une telle accélération n'est pas négligeable.

Un bon exemple est la sonde Galileo, lancée en 1989. Elle a été accélérée par Vénus, puis par la Terre, puis encore une fois par la Terre, avant d'atteindre Jupiter.

Le même procédé permet aussi de réduire la vitesse d'une sonde, si elle s'approche d'une planète en sens contraire du déplacement de l'astre.

II Et d'autres moyens

Une sonde équipée d'un puissant générateur électrique peut diriger vers l'arrière un champ électrique très fort. Celui-ci éjecte à grande vitesse un gaz ionisé. Point n'est besoin alors de dépenser beaucoup de gaz ; la rapidité d'éjection vers l'arrière assure par réaction une accélération vers l'avant.

Le procédé a été testé avec succès sur la sonde européenne Smart One jusqu'à la Lune. Il propulse actuellement New Horizons, en route vers la lointaine Pluton.

Bien entendu, ce moteur électrique n'empêche aucunement d'employer aussi la propulsion gravitationnelle.

La voile solaire est une vaste surface de métal. La lumière du Soleil vient la frapper, donc la faire avancer. La poussée est faible puisque les photons n'ont pas de masse, mais la pression de radiation agit, comme on le voit dans les jouets fondés sur ce principe, les radiomètres.

La voile solaire n'a jamais été réalisée dans les faits.

III La diversité du système solaire révélée par les sondes.

a) Mercure Avant l'envoi des sondes interplanétaires, l'astre n'était guère  qu'une tache pâle où les télescopes s'épuisaient à tenter de discerner des détails de surface.

La mission américaine Mariner 10 a cartographié 60 % de la surface. Messenger a complété. En 2014, la sonde européenne Bepi-Colombo fera une nouvelle étude.

Pour se mettre en orbite autour de la planète, il a fallu plusieurs passages auprès d'elle, chaque croisement diminuant la vitesse de la sonde. Messenger se mettra en orbite après-demain !

Nous avons découvert une surface cratérisée ressemblant à celle de la Lune. Le sol est couvert de régolithe, cette poussière fine arrachée aux roches par les ions rapides du vent solaire.

Rembrandt est un cratère de 720 Km, constitué de plusieurs bassins concentriques.

Caloris Planitia est un bassin jeune, formé come les " mers " de la Lune : au temps où le magma sous la croûte était chaud et fluide, un impact violent a crevé l'écorce, permettant au basalte liquide de se répandre en surface. Ce sont des terrains jeunes car peu cratérisés.

On trouve aussi sur Mercure des volcans de forme hawaïenne, en bouclier très arrondis. Ils nous prouvent qu'aucun mouvement de plaques n'a jamais déplacé des morceaux de l'écorce, comme nous le voyons sur Terre.

b) Vénus Les atterrisseurs soviétiques ont révélé une pression de 90 atmosphères terrestres. La température monte à 460°. Car l'effet de serre imposé par le gaz carbonique est considérable.

La mission européenne Vénus Express étudie l'atmosphère depuis 2006. Cette atmosphère est en superrotation, effectuant un tour de la planète en 4 jours alors que Vénus fait une rotation en 243 jours ! Cette atmosphère est riche en nuages d'acide sulfurique (les composés soufrés ont été dégagés par les volcans). On y trouve aussi de l'acide chlorhydrique. La vapeur d'eau est absente, s'étant échappée à cause de l'effet de serre.

La sonde a fait connaître aux deux pôles des doubles vortex, rotation de gaz autour de deux cyclones.

Le sol est connu par l'atterrisseur soviétique Venera 14. On voit des roches aux arêtes vives, comme fracturées. Derrière elles on remarque une pente qui est peut-être la base d'un volcan.

La géographie de ce monde caché sous une atmosphère impénétrable nous a été dévoilée par le radar Magellan qui s'est satellisé autour de la planète pour la cartographier, de 1985 à 1989. La surface est modelée par le volcanisme. Ce sont des volcans morts, semble-t-il. On trouve aussi des diapires, sortes de galettes qui s'élèvent au-dessus de la croûte.

c)Mars Son exploration s'est souvent faite en collaboration entre les U.S.A. et l'Europe (NASA-ESA) ou entre les U.S.A. et le Japon (NASA-JAXA).

La " fenêtre de tir " ne s'ouvre que tous les deux ans. L'atterrissage est difficile, l'atmosphère très peu dense ne permettant pas un freinage efficace. Il faut donc entrer dans cette atmosphère selon un angle très aigu, et parcourir des centaines de Km avant de toucher le sol.

Les images envoyées par les sondes Viking en 1976 ont été un choc : ce monde est un désert de sable et de roches. On n'y trouve ni vie ni eau.

Les missions suivantes ont découvert des traces d'écoulement d'eau. Ces traces sont anciennes, elles remontent au temps où la planète possédait une atmosphère dense, quand la température et la pression permettaient à l'eau de rester à l'état liquide. Puis l'atmosphère et l'eau se sont lentement échappées. Ce n'étaient que des coulées éphémères, les " coulées dendrétiques ". Et pourtant, il arrive qu'en rapprochant deux photos des sondes prises à quelques années d'intervalle, on trouve sur la plus récente de légères traces d'écoulement qui n'étaient pas sur la première !

Les robots posés sur place ont aussi montré des tourbillons de poussière au fond des cratères. Ils laissent des traces ensillons très fréquentes à la surface de Mars car la coloration rouge du sol n'a qu'une très faible épaisseur.

Signalons aussi les vastes tempêtes de sable qui agitent l'atmosphère tous les 18 mois.

Et cet été, se posera sur le sol de la planète un nouvel explorateur mécanique, très équipé pour étudier le sol : Mars Surface Laboratory.

d) Astéroïdes et comètes Ces objets révèlent enfin leurs formes, leurs couleurs, leurs densités. L'astéroïde Gaspra fut photographié le premier. Une sonde percuta Eros en 2001.

La JAXA envoya sur l'astéroïde Itokawa, la sonde Hayabusa. Un projectile percuta l'objet, les poussières qui s'en dégagèrent furent saisies pour un retour sur Terre. Nous attendons les résultats des analyses.

Les comètes ont été étudiées par des sondes telles que Giotto (comète de Halley), Rosetta

Et à chaque exploration, on trouve des caractéristiques spectrales un peu différentes.

e) Jupiter C'est la sonde Galileo qui est allée à sa rencontre en 1995. Elle nous a révélé que la Grande Tache Rouge, connue depuis le XVII° siècle, a un certain sens de rotation à l'extérieur, et un autre sens à l'intérieur. La Grande Tache se trouve à 8 Km au-dessus des nuages.

New Horizons en route pour Pluton a donné d'autres images de Jupiter pendant la propulsion gravitationnelle. On y voit un orage dû à une masse de gaz plus chaud qui monte des profondeurs. D'autres vues permettent d'apprécier l'effet de cisaillement entre bandes qui ne tournent pas à la même vitesse. Et le même phénomène a été vu sur Saturne. Les vents les plus rapides sont ceux de l'équateur : presque 800 Km-heures sur Jupiter, 1500 sur Saturne !.

f) Saturne Il est actuellement exploré par la sonde Cassini-Huygens. Seule une sonde nous permet de voir les anneaux par-dessus, et même de voir les pôles de Saturne. Cette sonde de 6 Tonnes est un laboratoire complet.

Elle rend visible l'émission thermique provenant des couches internes, qu'elle capte en infrarouge. Les nuages d'ammoniac situés plus hauts et absorbant la chaleur apparaissent noirs. On voit également le vaste vortex du pôle.

Le laboratoire spatial enregistre sur la planète une température de -100° C, et sur les anneaux une température de -260°.

g) Volcanisme dans le système solaire

Voyager passant près de Io, satellite de Jupiter, y a vu le panache d'un volcan. Les autres sondes ont contemplé un monde agité par le volcanisme et porté à 1100°C, aussi chaud que les volcans terrestres. La proximité de Jupiter induit des effets de marée qui brassent l'intérieur du satellite, dont l'intérieur est complètement fondu. La surface est couverte de dépôts de soufre. Les panaches de gaz sont du soufre en poussières. Ils retombent sur la surface mais alimentent un tore autour de Jupiter.

Triton est un satellite de Neptune. Sa surface est couverte d'azote gelé et de méthane gelé. Mais une serre solide de méthane réchauffe localement la surface, permettant le jaillissement d'un geyser de méthane à -150°C

Encelade est un satellite de Saturne. Son pôle Sud souffle des geysers d'eau un peu salée. Ces geysers sortent de vastes sillons situés près du pôle Sud. La température de ces crevasses est 20 à 30 °plus chaude. L'eau liquide qui est sous la croûte s'échappe à -30°C parce qu'elle est mélangée à des antigels. Le phénomène dure constamment, peut-être depuis des centaines d'années

Titan est dévoilé par Cassini-Huygens. Son épaisse atmosphère d'azote empêche de voir le sol. Mais l'infrarouge proche donne accès à la surface. On voit un cratère qui éjecte un matériau boueux, mélange de glace d'eau, d'ammoniac et de matériaux organiques. Ce volcanisme particulier est rare sur Titan.

Titan nous a montré des réseaux de dunes formées de particules organiques solides.

Il porte des lacs de méthane liquide car son atmosphère est riche en méthane, à une température proche de la condensation : il se produit donc des pluies de méthane alimentant des fleuves et des lacs. L'atterrisseur Huygens a montré des galets de glace d'eau, colorés par les matières organiques qui tombent du ciel.

h) Neptune Contrairement à Uranus, cette planète rayonne deux fois plus d'énergie qu'elle n'en reçoit du Soleil. La surface des nuages montre la Grande Tache Sombre. Des nuages sont répartis sur l'atmosphère. On voit qu'il s'agit d'une atmosphère active.

i) Pluton, Charon Ce sont des objets peu connus. Pluton possède une atmosphère très ténue de méthane. Le télescope spatial a remarqué sur Pluton des zones plus brillantes, mais nous ne savons pas les interpréter. La sonde New Horizons lèvera bien des incertitudes quand elle atteindra Pluton et sdon satellite Charon.

Conclusion

Nos connaissances les plus précises sur le système solaire nous ont été fournies par les sondes interplanétaires. Aucune observation depuis la Terre ne vaut une visite sur place.

Et chaque mission remplie apporte son lot de surprises car tous ces mondes sont imprévisibles.

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Compte rendu du b'art du 5 mars 2011  (57éme du nom)

(par Didier)
Conférence"la vie dans l'univers : mythes et réalités"
avec André BRACK Du centre de Biophysique Moléculaire

Monsieur André BRACK, astrobiologiste, qui est venu spécialement d'Orléans pour animer à LIVRY-GARGAN cette conférence, ce dont je le remercie infiniment,  fait partie de ces chercheurs, qui savent avec une passionnante simplicité, expliquer l'univers et ses secrets. Après nous avoir défini ce qu'était "la vie", il nous a démontré, que celle-ci ne pouvait prendre forme, sans ces deux composantes que sont l'eau et la chimie du carbone. Par un diaporama attrayant et riche (accessible par un clic à la fin de ce compte-rendu), il nous a confirmé que pour l'instant, aucune vie n'a encore été détectée dans notre Galaxie. Les recherches se poursuivent au-delà ("au-delà" pris dans le sens immensité de l'univers, non le royaume des morts, Brrr !), pour tenter de déceler d'éventuels voisins. Actuellement, rien ne permet d'affirmer que de quelconques êtres nous observent ou se promènent par ci par là !

Excepté Mars et ses traces d'eau dont on est certain qu'elle y coulait autrefois, et éventuellement Titan (Une Lune de Saturne) qui pourrait, de par sa taille proche de celle de la Terre être potentiellement réceptrice de vie, aucune planète n'a la position idéale ni ne répond à ces deux critères incontournables : eau /carbone. La science d'ailleurs n'a pas encore les moyens, d'observer à des milliards de kilomètres (!!!), toutes ces étoiles (des milliards elles-aussi) pour savoir si des planètes leur tournent autour !
Car, autre paramètre incontournable pour que la vie se développe : il faut que cette planète tourne autour d'une étoile :
-  pas trop près pour éviter l'évaporation de l'eau,
- pas trop loin pour éviter la congélation.

Il faut également que cette planète ne soit pas trop grosse (de type gazeuse)
Ni trop petite, sinon la vie ne peut se développer. 

Actuellement 531 planètes extrasolaires ont été détectées. Toutes gazeuses et de la taille de Jupiter...
Il faudra encore quelques années avant que nos moyens techniques ne nous permettent de scruter des planètes plus petites que Jupiter et donc telluriques, similaires à la Terre.

Il est bien évident que cette absence de voisinage se marie mal avec toutes les croyances, observations extraterrestres et autre UFOLOGIE que certains agitent pour se mettre en valeur.
Toc toc : il n'y a personne !!
Monsieur André BRACK, cependant, en homme méticuleux étudie dans une Comité très sérieux, tous les événements étranges qui se passent au-dessus de nos têtes.
Selon lui, 10 % de faits extraterrestres restent inexpliqués (il reste donc un petit espoir pour les amoureux de E.T.)
.

Merci Monsieur BRACK pour ces instants inoubliables ("La banlieue" vous salue, vous le Solognot si attaché à ses racines)

N'hésitez pas à vous joindre à nous la prochaine fois ! Le b'art des sciences est ouvert à toute le monde  (extraterrestres compris ) !

Procurez-vous vite l'ouvrage de Monsieur André BRACK et Fiorella COLIOLO
La vie dans l'univers : mythes et réalités
aux Editions la Martinière EDS de 2009

Retrouvez ici  => le diaporama de la conférence de Monsieur BRACK

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Compte rendu du b'art du 2 Février 2011  (56éme du nom)

par Monsieur Bernard LHÉRITIER : que je  remercie infiniment ici de son dévouement.

Monsieur LHÉRITIER est membre de l'association partenaire du festival :
Le Cercle des Amateurs d'astronomie

Visitez leur site =>

Conférence"A la recherche de nouveaux mondes : les planètes extrasolaires"
avec Roger FERLET de Institut d'Astrophysique de Paris

I) Pourquoi les chercher ?

Le Soleil est environné d'un cortège de planètes ; les autres étoiles, pour la plupart, ont aussi les leurs. On les nomme les planètes extrasolaires ou exoplanètes.

a) Les astronomes tentent de détecter ces planètes pour mieux comprendre le système solaire et sa formation. Jusqu'en 1995, le seul système planétaire à notre disposition était le système solaire, cela fait peu pour tout expliquer. Autour du Soleil, toutes les planètes tournent dans le même sens et dans le même plan : est-ce une loi générale ?

b) Sommes-nous seuls dans l'univers ?

Epicure déjà était sûr que les mondes sont en nombre infini.

Giordano Bruno pensait que chaque étoile était un Soleil semblable au nôtre et que tous ces Soleils étaient entourés de planètes habitées. Comme l'Eglise ne partageait pas ce point de vue, Bruno fut brûlé vif sur la place Navonne à Rome en 1600.

Plus tard, Fontenelle fait paraître les Entretiens sur la pluralité des mondes. On y apprend que la Lune elle-même est habitée !

Camille Flammarion signe La pluralité des mondes habités en 1862.

Dans le même esprit, Schiaparelli observe sur Mars un réseau de canaux et admire l'ingéniosité des habitants qui ont mis en valeur leur planète. Il faudra les observations précises d'Antoniadi en 1909 pour qu'on sache enfin que Schiaparelli avait la berlue !

Face à tant de spéculations gratuites, rappelons que l'astronomie est une science d'observation. Les chercheurs accumulent les observations, puis les utilisent pour construire une théorie, un modèle.

II) Deux difficultés

a) La distance entre les planètes et leurs étoiles n'est jamais très grande. Vue depuis la Terre, la séparation angulaire est très petite. Nos télescopes ne peuvent pas distinguer des points aussi serrés qu'une étoile et ses planètes.

b) Le contraste de luminosité entre l'étoile et sa planète est énorme. La planète est noyée dans la lumière de l'étoile, qui est 10 milliards de fois plus brillante. Posons un petit ver luisant auprès d'un énorme phare de marine, situé à Marseille, et tentons de voir la lumière de l'insecte depuis Paris : mission impossible !

Les astronomes observent en infrarouge, domaine où l'étoile brille moins fort, et la planète davantage. Ce n'est pas facile, mais les chercheurs ont obtenu tout de même la photo d'une étoile avec sa planète et son nuage d'Oort.

Et même dans le domaine visible, le télescope spatial Hubble nous a montré l'étoile Fomalhaut accompagnée d'une planète

En 2008-2009, on a trouvé une planète dans le disque de poussière qui entoure l'étoile Bêta Pictoris.

III La détection

a)Astrométrie Etoile et planète tournent ensemble autour de leur centre de masse. C'est-à-dire que l'étoile se déplace très légèrement sur le ciel. Ces déplacements sont trop petits pour que nous ayons pu les mesurer jusqu'à présent, mais le futur satellite astrométrique Gaia sera sans doute capable de mesurer de tels déplacements pour détecter des planètes.

b)Chronométrie

Les pulsars sont d'anciennes étoiles, qui nous envoient des signaux radio selon un rythme extrêmement précis. La présence des planètes, en faisant balancer le pulsar, provoque une avance, puis un retard, mesurables. C'est ainsi qu'on a trouvé un pulsar à trois planètes, dont l'une n'est pas plus grande que la Lune.

Mais il faut attendre peu de détections par cette méthode parce que le nombre des pulsars connus n'est pas énorme et parce qu'il faut capter depuis la Terre le signal du pulsar.

c)Spectroscopie

Le léger mouvement de l'étoile autour de sa planète peut se faire sur la ligne de visée (si l'astronome a de la chance) C'est-à-dire que l'étoile, tantôt se rapproche de l'observateur, tantôt s'en éloigne.

Le spectroscope est un appareil qui décompose la lumière des étoiles, à la façon dont l'arc en ciel décompose celle du Soleil en plusieurs couleurs. Quand l'étoile se rapproche, les raies du spectre se décalent vers le bleu et quand l'étoile s'éloigne, les raies se décalent vers le rouge. L'intensité du décalage fait connaître la vitesse de l'étoile.

Connaissant la masse de l'étoile et la vitesse que la planète est capable de lui donner, on en déduit la masse de la planète. C'est ainsi qu'en 1995, les deux Suisses, Michel Mayor et Didier Quelloz, ont découvert la planète 51 Pégasi b.

Grande stupeur dans le monde des astronomes : une planète de type Jupiter, tournant au ras de son étoile, c'était le premier " Jupiter chaud "! Le système solaire ne serait donc pas représentatif de ce qui se passe partout autour des étoiles ? En tout cas, cette planète extraordinaire n'avait pas pu se former si près de son étoile : et voici confirmée la théorie qui voulait que les planètes gazeuses se forment loin du Soleil, puis migrent vers le lieu où nous les voyons aujourd'hui.

d) Photométrie

La planète, en passant devant son étoile, fait écran et un photomètre précis enregistrera une baisse de luminosité. L'intensité de la baisse donne une idée de la taille de la planète en fonction de celle de l'étoile.

Puis la vérification par la spectroscopie donne la masse. De ces deux paramètres, masse et taille, on déduit la densité de la planète : est-elle gazeuse ou rocheuse ?

La première planète trouvée par " transit "fut Osiris

La photométrie est la méthode utilisée par le satellite Corot. Il en est à une vingtaine de planètes détectées, vérifiées par spectroscopie.

Le satellite Kepler de la Nasa, plus puissant que Corot, amène aussi sa moisson d'exoplanètes.

Lorsque la planète passe derrière son étoile, elle est occultée à son tour, on ne la voit plus briller, on surveille le transit secondaire.

Si cette observation se fait en infrarouge, le transit secondaire fera connaître la luminosité infrarouge de la planète elle-même, on en déduira sa température.

Si la planète possède une atmosphère, le transit la révélera et le spectre fera connaître sa composition chimique.

IV Situation actuelle

Nous en sommes à 519 planètes extrasolaires détectées et chaque mois en amène d'autres. " Nos " planètes se répartissent dans 435 systèmes planétaires différents, avec 54 systèmes multiples, jusqu'à 6 planètes autour d'une même étoile.

Conclusion : la Galaxie abrite certainement des centaines de millions de planètes.

La planète Osiris voit son hydrogène arraché et expédié dans l'espace, soufflé par le vent de son étoile : ainsi comprenons-nous mieux comment la Terre a perdu son hydrogène autrefois.

L'effort d'aujourd'hui consiste à tenter de détecter une planète de masse comparable à celle de la Terre, située dans la zone habitable de son étoile, c'est-à-dire à la distance où l'eau existe sous forme liquide. L'exoplanète qui répond le mieux à cette demande, pour le moment, est Gliese 581, découverte par Michel Mayor. Avec ses deux masses terrestres, elle est encore un peu grosse.

Un grand télescope au Chili est équipé d'un spectroscope, Harps, qui a déjà beaucoup donné (Plusieurs dizaines d'exoplanètes en quelques années). Bientôt un spectroscope encore plus puissant sera installé sur un télescope encore plus grand, le V.L.T.

Il est question aussi de continuer la traque des planètes extrasolaires dans l'Antarctique, où six mois de nuit favorisent les observations.

Darwin sera un ensemble de télescopes installés dans l'espace. Il prendra des photos des planètes et fera des spectres de leurs atmosphères, à la recherche des traces de vie

Les astronomes sont de plus en plus nombreux à penser que nous sommes seuls dans l'univers. Des formes de vie seront peut-être trouvées un jour, mais une vie intelligente est peu probable : s'ils existent et s'ils ont une technologie avancée, pourquoi ne sont-ils pas là ? Tel est le paradoxe de Fermi.

La recherche s'intensifie sans cesse car le nombre des chercheurs vivant aujourd'hui est bien plus grand que le nombre total de tous ceux qui ont existé depuis le début de l'humanité.

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Compte rendu du b'art du 22 janvier 2011  (55éme du nom)

Diaporama "Soleil et éclipses"
avec les AMIS du PARC de la POUDRERIE
(par Didier)

Michel BOULAY et Pierre VADEL de l'association LES AMIS du PARC de la POUDRERIE ont présenté à une assistance nombreuse et attentive, un diaporama fort intéressant conçu par Christian PAUPIN. Tous trois, à tour de rôle et toujours avec précision et simplicité, nous ont expliqué l'origine de l'univers, ce qu'est une galaxie, la composition du soleil et le processus des éclipses. En quelques clics bien sentis, l'immensité de notre ciel nous est apparu limpide et complexe à la fois ! Comment en effet s'imaginer que ce Soleil qui se trouve à 150 millions de kilomètres de nous :

-  est assez grand pour accueillir plus de 1 million de Terres !
- possède un coeur à 15  millions de degrés et une couche externe à 6 000 degrés.
- sa fin de vie est déjà programmée  ! En effet, dans 5 milliards d'années, il va manquer de "carburant" (il ... carbure... à 75% d'hydrogène et 25% d'hélium). En son coeur, par manque d'hydrogène , son noyau d'hélium se contractera, provoquant une température encore bien supérieure (100 millions de °), à cette température l'hélium fusionnera en carbone puis oxygène, puis dans ce cycle, il se dilatera pour devenir une géante rouge, qui pourra engloutir Mercure, Vénus, et donnera un serieux coup de chaud à la Terre si cette dernière n'est pas engloutie également ....

Ce sera dur dès lors d'observer une éclipse solaire ! Cet instant, souvent fugace au cours duquel la Lune, se plaçant devant le Soleil "occulte" (c'est le mot), l'image du Soleil depuis la Terre.

Il existe trois types d'éclipses et ce, en raison de la distance séparant les astres concernés. Rappelons que la distance Soleil / Terre est 400 fois plus grande que celle Lune / Terre.

-partielle : la taille apparente de la Lune est bien inférieure à celle du Soleil. On aperçoit un croissant "d'ombre"plus ou moins prononcé, vers le haut ou vers le bas du le Soleil. selon que l'alignement Soleil/Lune passe au-dessus du pôle Nord, ou au-dessous du pôle Sud.


- annulaire : la taille apparente de la Lune est un peu inférieure à celle du Soleil. On parvient, à voir un peu la "croûte" du Soleil, la couche externe, qui apparaît alors comme un gros anneau brillant . Il est facile dès lors d'observer les éruptions solaires gigantesques qui jaillissent de la surface de ce Soleil caché. Observer, oui, mais ATTENTION :

AVEC DES LUNETTES SPECIALES bien sûr, JAMAIS à l'oeil nu !!


- totale :  Le Soleil est complètement camouflé derrière la Lune et ce, uniquement durant quelques minutes. L'événement est visible depuis un lieu précis de la Terre, extrêmement étroit, et jamais au même endroit. Ces éclipses totales sont relativement rares. La dernière en France eut lieu le 11 Juillet 1999.

Ce fut un beau DIAPORAMA !

Observons le ciel, tentons d'en apprendre davantage et respectons le plus possible notre planète. C'est un peu le message que tentent de faire passer toutes les personnes intervenant dans le cadre de ce FESTIVALASTROLIVRY, ainsi que tous les partenaire scientifiques qui le soutiennent.

C'est également l'objectif de Michel BOULAY, Pierre VADEL et Christian PAUPIN des AMIS du PARC de la POUDRERIE,
que je remercie infiniment de leur conférence ! Je vous conseille d'entrer rapidement en contact avec leur association. Eux -aussi luttent pour notre environnement, la sauvegarde de la nature et l'éducation.  

Leur site ici => 
(Un petit coucou à Rina LESELLIER  des AMIS du PARC de la POUDRERIE, pour avoir organisé cette soirée de façon magistrale)
Un grand merci à madame SEUTIN, directrice de la Médiathèque pour nous avoir accueillis et nous avoir permis de rester, même après les heures de fermeture !

La soirée s'est terminée pour une douzaine de participants au restaurant franco-indien, où nous avons, comme d'habitude lors de nos b'arts des sciences, refait le monde, raconté des histoires et dîné de façon conviviale.

J'espère que vous- aussi, aurez à coeur de nous rejoindre lors de nos prochaines rencontres .
Voir le planning ici =>  

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Compte rendu du b'art du 12 janvier 2011  (54 éme du nom)
Retrouvez tous les comptes-rendus des b'arts antérieurs sur http://lesartsetliens.free.fr  =>  

Les photos de la conférence

L'Univers a-t-il un commencement ?
avec Jean-Marc LÉVY-LEBLOND
(par Didier et Monsieur LÉVY-LEBLOND)

Cette conférence n'était pas tout à fait comme les autres, puisqu'elle était la première d'un cycle de "conférences astronomiques"que la Municipalité de LIVRY-GARGAN a programmées, à l'initiative de notre association Arts et liens. Je remercie d'ailleurs chaleureusement toutes les instances de la ville qui ont oeuvré sans compter pour finaliser ce premier FESTIVALASTROLIVRY !
Voir le site =>  

Ce festival d'une durée de 6 mois (de janvier à juin 2011) permettra à un grand nombre de livryens, (mais pas seulement !) d'écouter les échos de la science, d'entendre les bruits de l'univers, d'admirer des expositions, d'observer le ciel (avant qu'il ne nous tombe sur la tête), d'applaudir des spectacles ou des films de qualité, de côtoyer des auteurs, de débattre, et bien évidemment d'écouter des conférenciers merveilleux et qualifiés tel Monsieur LÉVY-LEBLOND que je remercie également de sa présence et de sa prestation.

Bref un vrai foisonnement d'idées, de savoirs et de bonne humeur !
C'est la philosophie de l'association Arts et liens ; c'est également celle de la ville de LIVRY-GARGAN ! 

Monsieur LÉVY-LEBLOND, venu tout spécialement de Nice pour l'occasion, a évoqué devant nous ce thème de plus en plus d'actualité, de "l'interprétation du BIG BANG".

En fait, il préfère à la question "Quand le Big Bang a-t-il commencé ? " la question bien plus subtile : "Le Big bang a-t-il commencé ? ".
Après avoir rappelé à la nombreuse assistance présente que notre Univers est vieux de 13, 7 milliards d'années (Déjà ! Comme le temps passe !), il s'empresse de nous faire remarquer que cela signifie qu'avant 13, 7 milliards d'années,  si on prend cette affirmation au pied de la lettre, il a bien dû y avoir "quelque chose".
D'emblée, et sachant que cette question est un sujet sensible dans la sphère des astrophysiciens, il rappelle que la critique, quelle qu'elle soit est vitale pour faire avancer les connaissances. Que ce soit dans le monde des arts, du théâtre, de la littérature, il est bon d'avoir des critiques (et non des censeurs) pour faire évoluer les idées.
C'est la même chose pour la science : il faut à la fois suivre la route tracée par les anciens, mais également réfléchir, cogiter, critiquer, débattre, argumenter, se tromper, pour que tous ensemble, nous puissions faire progresser nos civilisations. (Crêper le chignon, ça il n'en a pas parlé et personnellement je suis d'accord avec sa tempérance.)

Une fois énoncés ces préliminaires, il nous interpelle en soumettant l'idée que notre univers bien qu'estampillé 13,7 milliards d'années, ... si ça se trouve...n'est jamais "né".   Ce qui avouons-le est une affirmation (disons suggestion) un peu paradoxale.
Après nous avoir, au vidéoprojecteur rappelé les théories qui se sont succédées depuis Einstein sur l'histoire de l'Univers et sa dilatation
, il en vient à la conclusion que si notre univers est bel et bien en expansion, il n'est pas nécessaire d'imaginer qu'il y a eu un instant zéro, un premier jour, un déclic, "un Big Bang".

Il rappelle d'ailleurs que ce terme de Big Bang fut avant tout un mot inventé en 1950 par un cosmologiste britannique  - Fred Hoyle- qui, justement, pour mettre en cause cette explosion universelle, à laquelle il ne croyait pas, en bon détracteur qu'il était, la qualifia dans sa langue de "Gros Boum", ce qui, avouons-le, a moins de style que Big Bang. Las pour lui, ce mot a plu, est devenu international pour qualifier ce qui depuis est devenu, sinon un fait établi, du moins un cliché : notre univers, gros comme une tête d'épingle serait apparu un beau jour (une nuit, on ne sait pas...) voici 13, 7 milliards d'années.

Difficile cependant pour un esprit scientifique ouvert, d'imaginer que ce gigantesque bazar qui enfle de plus en plus, univers dans lequel notre galaxie fait figure de naine, semblable à d'autres, puisse a priori être borné (dans le sens avoir un début et une fin).

Bien sûr, certains faits accréditent cette hypthèse de Big Bang :

Ainsi Arno Penzias et Robert Wilson, en construisant une énorme antenne métallique en forme de cornet, captèrent tout à fait par hasard, en 1964, un rayonnement qui s'avèra être celui du fond de l'univers.  (Cette découverte leur valut le Prix Nobel et, anecdote que nous raconta bien évidemment monsieur LÉVY-LEBLOND : ces deux scientifiques croyaient au départ que le bruit insupportable qu'ils captaient, provenait de la fiente des pigeons nichés bien au chaud dans ce cône.)

George Gamow et Ralph Alpher, eux, dans les années d'après-guerre (1948), avaient proposé que  "l'univers primordial" ait été au départ un mélange simple d'hydrogène et d'hélium qui, par réactions nuclaires, se serait peu à peu, en "bouillonnant" composé de nombreux autres éléments chimiques multiples et variés. Drôle de potage s'améliorant sans le savoir !

Cependant et malgré ce rayonnement cosmique fossile et cette soupe enrichie, Jean-Marc LÉVY-LEBLOND nous fait bien comprendre nos difficultés à appréhender l'infini :

Comment  imaginer un univers sans borne, alors que l'homme n'existe que depuis des dizaines de milliers d'années et la science de l'univers depuis quelques décennies ?

Difficile dès lors de penser en millions, voire milliards. Ce sont des chiffres qui donnent le tournis, même si, en évoquant le budget national et prenant pour exemple ce que coûte en euro un kilomètre d'autoroute Jean-Marc LÉVY-LEBLOND a bien ouvert dans nos esprits  (voire nos porte-monnaies) ce qu'étaient ces grandeurs.

Notre système solaire fait partie d'un gigantesque ensemble, avec des galaxies semblables à la nôtre, truffées de soleils tout pareils (souvent plus gros) s'éloignant les unes des autres. Pas question ici de "centre de l'univers". Un peu comme un élastique tendu à l'infini, tenu d'un côté et de l'autre par deux individus partant chacun de son côté et tirant sur l'élastique, Des marques peintes, à intervalles égaux sur ce fil s'étireraient dans les deux sens sans qu'aucun ne soit au centre. Expansion, éloignement, mouvement... Rien à voir avec une explosion d'un point donné.
Toutes les galaxies s'éloignent les unes des autres et dès lors pas de point initial pour l'une ou l'autre
. Certaines seraient très lointaines, d'où leur couleur différente à nos yeux, ceci en raison de l'effet Doppler-Fizeau.

Explication : Un son ou une couleur varient, changent de  fréquence forme ou de tonalité selon la fréquence de leur source. Un peu, selon l'exemple de Monsieur LÉVY-LEBLOND, comme la sirène des pompiers qui se fait aiguë, grave ou sourde, selon que le "camion qui fait pinpon" est loin ou proche de nous (remarque personnelle : cela ne marche pas si on est DANS la voiture des pompiers !)

Ces variations, appliquées également aux couleurs, font que l'on observe un "décalage vers le rouge". Plus les galaxies sont lointaines et plus la couleur rouge qui les caractérise (toujours en fonction de cet effet Doppler-Fizeau) devient sombre. C'est ainsi que les astrophysiciens savent reconnaître l'échelle de proximité des galaxies.

C'est l'astronome Edwin Hubble  (dont le nom est devenu célèbre puisqu'il désigne à présent un télescope spatial extrêmement performant, mis en orbite à 560 kilomètres d'altitude). C'est Edwin HUBBLE donc, qui en 1924 observa ce décalage vers le rouge. Rappelons que les étoiles de couleur bleue sont cependant les plus chaudes.

Cette luminosité permet non seulement de classer la distance des galaxies, mais également leur température. (Pour mémoire, Monsieur LÉVY-LEBLOND rappelle que la galaxie d'Andromède M 31, seul objet visible à l'oeil nu, n'appartenant pas à notre galaxie, se trouve "à peine" à 2 millions d'années lumière !).

Là, Monsieur LÉVY-LEBLOND, ne peut s'empêcher d'inciter le public, les indécis, les hésitants, à jeter un oeil à l'oculaire d'un télescope la nuit, pour observer le ciel. Quelle merveille en effet de voir par soi-même et non par diapositive ou photo interposées les astres, planètes et autres objets célestes !

  Il existe tout un tas d'astronomes "amateurs"  capables de vous aider à vous ...rincer l'oeil. N'hésitez pas à les contacter !

A ce propos, je voudrais saluer toutes les associations partenaires du festival dont vous trouverez la liste ici =>  

Dès lors, comment, une fois encore ne pas s'extasier devant le savoir des humains qui peuvent calculer l'existence au bas mot de100 milliards de galaxies, contenant chacune 100 milliards d'étoiles... ( pas une de plus !) et leur ignorance, puisqu'on ne sait toujours pas si autour d'elles gravite la moindre petite planète habitée  (Houhou ! "Y a quelqu'un "?)

La science fait d'immenses progrès et c'est ce qui permet à Monsieur LÉVY-LEBLOND d'étayer son interprtation. Vous retrouverez bien sûr dans ses ouvrages, ses explications circonstanciées [voir en particulier le chapitre " L'origine des temps ", dans son livre La pierre de touche, Folio-Essais 1996, pp. 323-350] , mais selon son point de vue, tout comme il est impossible d'atteindre le zéro absolu  des températures (-273,15 °C), il n'est pas raisonnable de croire que sur une échelle de temps, l'homme puisse parvenir à un "instant zéro".

En fait, selon Monsieur LÉVY-LEBLOND, il faut modifier l'échelle du temps, nous qui autrefois calculions en heures, minutes, secondes, et qui à présent sommes tenus de compter en millièmes de seconde, voire nanosecondes (= milliardième de seconde !). Même chose pour les distances (autant infimes que grandes). C'est toute notre conception de ces calculs qui peut, peut-être nous faire entrevoir que notre univers n'est pas né "un jour", mais intégré dans un processus infini sans origine ni fin.

Il faudra donc se familiariser avec les termes : conceptuellement infini !

Pour conclure, Monsieur LÉVY-LEBLOND évoque cet exemple d'un prisonnier dont la fenêtre grillagée a été obstruée, si bien que ce pauvre homme ne voit que ses barreaux ; un geôlier sympathique (si si, ça existe !) retire la moitié basse du panneau lui cachant la vue. Le prisonnier dès lors voit une route sur laquelle passent des voitures, des charrettes, des piétons. Or cette route, puisqu'elle est horizontalement tronquée en haut, lui pose problème. Où vont ces gens ? Cette route (qu'il mesure arbitrairement en fonction de la grandeur de ses seuls barreaux) paraît se terminer, dans la partie cachée, "en point final " (Oserai-je le point de fuite... Pour un prisonnier, tout de même !). Il manque la tête de son grand triangle, mais il se l'imagine s'achevant en un point zéro !

  [Image]

Et si le geôlier (vraiment sympa) ouvre grand la fenêtre, le prisonnier comprendra qu'en fait, ce tout petit point au loin, n'est -justement pas - un point, mais bel et bien : l'horizon. Un lieu absolument pas restreint ni unique ... mais loin !

[Image]

Cet  exemple, reporté à notre conception de l'univers, cette route infinie et ce "point d'horizon" qui n'en est pas un, font réfléchir.

Merci Monsieur LEVY -LEBLOND de votre disponibilité, de votre amabilité et de votre patience,  vous qui avez répondu aux questions de l'assistance malgré votre emploi du temps chargé (et ferrovièrement défaillant...).
10 milliards de Mercis également (au moins !)  pour cette passionnante conférence.

Nous vous souhaitons une excellente année 2011. Nous avons été ravis de vous écouter et nous ne vous oublierons jamais, et ça... à l'infini !

Un grand merci également à Madame GUEDJ pour nous avoir ouvert les portes du château de la forêt,
à Monsieur ROBILLARD, responsable de la Culture à LIVRY-GARGAN (un petit coucou à Hugo)

à Monsieur PAPAZIAN, conseiller municipal avec lequel nous organisons à Pâques 2011 un voyage en Arménie (JOIGNEZ-VOUS  à NOUS =>)

Faites le meilleur accueil aux ouvrages de Monsieur LÉVY-LEBLOND et connectez-vous à sa revue Alliage !

La prochaine conférence du festival aura lieu :

le samedi 22 janvier dès 17 heures

à la médiathèque de LIVRY-GARGAN
DIAPORAMA sur le thème SOLEIL et ECLIPSES
(Entrée libre)

avec Les Amis du Parc de la Poudrerie
Leur site
=>

BONNE ANNEE 2011 A TOUTES ET TOUS !!

Cordialement
(par Didier)

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